YOHANN HEBI DAHER EST LE CHORÉGRAPHE ET DIRECTEUR ARTISTIQUE DE LA CIE CACTUS14. COMME S'IL TENTAIT D'INCARNER SON OBSERVATION DU MONDE EXTÉRIEUR, SON TRAVAIL CHORÉGRAPHIQUE QUESTIONNE LES VIOLENCES INVISIBLES, SUBTILITÉS D'UN SYSTEME SOCIÉTAL. PAR LA MISE EN IMAGES DES MOEURS IL S'ESSAYE À ÉCRIRE L'INSOUPÇONNABLE MAIS PAS MOINS GRANDE RESPONSABILITÉ QUE L'ON PORTE DANS NOS INTERACTIONS. L'IMPACT, L'INFLUENCE, LA PORTÉE DES GESTES ET DES MOTS SUR NOS TRAJECTOIRES. POUR CE FAIRE, IL AIME S'ESSAYER À LA TORSION DES CORPS, UTILISANT LEUR SOUPLESSE COMME LEUR EXPLOSIVITÉ, SE CALANT SUR UNE MUSICALITÉ INTERNE. AU DELÀ DU GESTE, YOHANN HEBI DAHER SOUHAITE ÉCRIRE UNE SCÈNE QUI DÉPASSE LE CADRE. FORT DE SON EXPÉRIENCE DE SPECTACLES EN ESPACE PUBLIC, IL CHERCHE L'IMMERSION PAR TOUTES SES FORMES. INVESTIR LES LIEUX NON DÉDIÉS, REDESSINER LES FORMATS CLASSIQUES DU SPECTACLE VIVANT, INVITER LE SPECTATEUR À DÉAMBULER ET CHANGER DE POINT DE VUE. SI LA SCÈNE REPRODUIT LE VIVANT, CELLE-CI DOIT NOUS RAPPROCHER DE NOTRE HUMANITÉ. IMAGINÉE COMME UN BAIN D’ÉMOTIONS, ELLE PERMET LA PROXIMITÉ ET LA CONFUSION DES SENS, POUR QUE CHAQUE CORPS DANSE ET PARLE SINCÈREMENT. DE CETTE SINCÉRITÉ PROVIENT LA COMMUNION ENTRE LE DANSEUR ET LE SPECTATEUR.

 

YOHANN HEBI DAHER S'ESSAYE DEPUIS QUELQUES ANNÉES À L'ÉCRITURE DE SPECTACLES. SON PREMIER ESSAI CHORÉGRAPHIQUE EST EN COURS DE CRÉATION ET S'APPELLE « LES ESSORÉS ». C'EST UNE PIÈCE CHORÉGRAPHIQUE IN SITU POUR 5 DANSEURS. POUR PARLER DE LA VIOLENCE INVISIBLE DE NOS CROYANCES SOCIALES ELLE QUESTIONNE LE VÊTEMENT. CE QU'ON PORTE DE LUI, CE QU'IL PORTE DE NOUS. LES ÉTIQUETTES ET COSTUMES QU'ON ENDOSSE POUR JOUER NOS RÔLES PSYCHOLOGIQUES. JUSQU'OÙ VA LE JEU ? LA DIFFÉRENCE ENTRE L'ENFANT ET L'INFANTILE. LE VÊTEMENT EST AUSSI UN OUTIL SCÉNOGRAPHIQUE. AVEC L'AIDE DU PLASTICIEN ALEXANDRE BAVARD (MOSA87), IL MÊLE TEXTILE ET RÉSINE POUR CRÉER DES « SCULPTURES » DE VÊTEMENTS. CES SCULPTURES SONT DES REPRÉSENTATIONS ET APPARAISSENT COMME DE NOUVEAUX CORPS, DES AVATARS, AVEC OU SANS ÂME. VIA CES MORCEAUX DE TISSU S'ÉCRIVENT DES CONTES ET CHAQUE PERSONA QUI EN DÉCOULE FINIT PAR INCARNER NOTRE ENVELOPPE CORPORELLE. LE SPECTACLE EST UNE PERFORMANCE TOUT TERRAIN. L'IDÉE EST D'HABITER CHAQUE LIEU INVESTI, LUI DONNER VIE AUTREMENT, FAIRE DANSER L'IMAGINAIRE, RACONTER, CRÉER UNE PERFORMANCE SENSORIELLE, TOUTE EN RELIEF. LA MUSIQUE EST COMPOSÉE PAR PATRICK DE OLIVEIRA. PENSÉE COMME UN ENCHAÎNEMENT DE CYCLES DE LAVAGES, LES PROGRAMMES S'ACCÉLÈRENT JUSQU'AU CLIMAX. À L'INTÉRIEUR DU TAMBOUR, DES CHANTS AUX PARFUMS TRADITIONNELS ET FÉDÉRATEURS, ET DES NOTES DE PIANO COMME ADOUCISSANT.